Rhinocéros

Rhinocéros est une pièce emblématique du théâtre de l’absurde d’Eugène Ionesco. Elle dépeint une épidémie spectaculaire et absurde dans une petite ville française : tous les habitants se métamorphosent progressivement en rhinocéros.

Le protagoniste, Bérenger, un homme ordinaire, souvent porté sur l’alcool et désabusé, assiste, incrédule puis horrifié, à cette vague de transformations. Son ami conformiste, Jean, est l’une des premières victimes visibles, sa mutation étant un moment clé du récit. Progressivement, la « rhinocérite » gagne du terrain : collègues, connaissances, et même Daisy, la femme qu’il aime, succombent, trouvant dans cette bestialité collective une forme de normalité et d’appartenance.

L’œuvre est une puissante allégorie de la montée des totalitarismes (notamment le nazisme) et du conformisme qui conduit à la déshumanisation et à l’adhésion aveugle à une idéologie destructrice.

À la fin, Bérenger se retrouve seul, encerclé par les barrissements. Malgré un moment de doute où il est tenté de rejoindre la masse, il reprend ses esprits et décide de résister, s’affirmant comme « le dernier homme » à défendre son humanité et son individualité.

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