L’Écume des jours est un roman de Boris Vian, publié en 1947, qui est à la fois un conte poétique, une fable tragique et une satire de la société.
Résumé de l’intrigue :
Dans un univers onirique et fantaisiste, le jeune et riche Colin mène une vie agréable, entouré de son cuisinier Nicolas et de son ami Chick, passionné à l’extrême par le philosophe Jean-Sol Partre (une parodie de Jean-Paul Sartre).
Colin rencontre Chloé, dont le prénom est tiré d’un morceau de Duke Ellington. C’est le coup de foudre immédiat. Ils se marient et vivent un bonheur absolu et poétique, symbolisé par les inventions loufoques de leur appartement, comme le pianocktail (un piano qui invente des cocktails en fonction des notes jouées).
Leur bonheur est brutalement brisé lorsque Chloé tombe malade : un nénuphar se développe dans son poumon. Cette maladie, métaphore du mal de vivre et de la dégradation du monde, nécessite des soins extrêmement coûteux. L’univers du roman s’assombrit physiquement : l’appartement de Colin se dégrade, se rétrécit, et la lumière s’éteint au fur et à mesure que Chloé s’affaiblit.
Ruiné, Colin est contraint de travailler dans des conditions absurdes et déshumanisantes pour payer les fleurs qui sont le seul remède possible pour Chloé. En parallèle, la passion obsessionnelle de Chick pour Partre le conduit à sa perte et à la folie destructrice de sa fiancée, Alise.
Finalement, Chloé meurt. Le roman se conclut sur la solitude et la détresse de Colin, dont le monde s’est définitivement effondré, ainsi que sur l’image poignante d’une petite souris grise, témoin de la tragédie.
Thèmes principaux :
Le roman aborde les thèmes de l’amour absolu face à l’inéluctable, de la maladie comme symbole de la fatalité, la critique du travail aliénant et de la société de consommation (à travers l’obsession de Chick pour Partre), le tout dans une atmosphère de fantaisie et de musique de jazz.