Le roman Tant mieux a été écrit par Amélie Nothomb et est paru en 2025.
C’est une œuvre autobiographique et poignante dans laquelle l’auteure évoque pour la première fois sa mère, le lien singulier qui les unissait, et le récit de son enfance.
Le « Tant mieux » comme armure
Le roman se concentre sur l’enfance de la mère d’Amélie Nothomb, prénommée Adrienne. L’histoire se déroule à Bruxelles en 1942, en pleine Seconde Guerre mondiale.
- Le Contexte : Âgée de seulement quatre ans, Adrienne est envoyée chez sa grand-mère maternelle à Gand pour être mise à l’abri des bombardements.
- L’Adversité : Cette grand-mère s’avère être une femme cruelle et acariâtre, soumettant la petite fille à des maltraitances psychologiques et physiques extrêmes (dont l’une des scènes les plus marquantes est l’obligation de manger son propre vomi).
- La Résilience : Face à l’insupportable, la petite Adrienne adopte un mécanisme de défense mental : le mantra « Tant mieux ». Ce n’est pas un signe de joie, mais une version joyeuse du sang-froid, une manière de s’adapter à l’horreur et de décider de survivre en riant intérieurement des tourments. Ce mot devient son arme psychique pour rester forte.
La Complexité Maternelle et l’Hommage
Le récit dépeint l’enfance difficile d’Adrienne et les dysfonctionnements familiaux (notamment la cruauté de son arrière-grand-mère). L’histoire est un mélange de conte sombre et poétique qui cherche à comprendre les origines de la personnalité complexe et déconcertante de la mère de l’auteure.
- L’Amour Malgré Tout : À la fin du roman, Amélie Nothomb prend la parole à la première personne pour révéler que l’histoire d’Adrienne est celle de sa mère et pour lui rendre un hommage posthume. Elle tente de lui rendre justice en montrant la femme résistante qu’elle fut, malgré les parts d’ombre qu’elle a pu transmettre.
- Le Secret de Famille : Le livre explique en partie le silence de l’auteure sur le décès de sa mère (survenu quatre ans après son père). En explorant cette histoire, Amélie Nothomb cherche à se libérer d’un fardeau familial et à expliquer comment son propre tempérament a été forgé par cette lignée de femmes fortes et résilientes face à l’invivable.
