Le Crépuscule des hommes est un roman vrai qui plonge le lecteur dans les coulisses du procès de Nuremberg à partir de novembre 1945. L’auteur, Alfred de Montesquiou, grand reporter, choisit de ne pas se concentrer uniquement sur les vingt-et-un dignitaires nazis dans le box des accusés, mais sur les hommes et les femmes de l’ombre qui sont les témoins directs de l’Histoire.
Le récit suit des journalistes, photographes, traducteurs et intellectuels — dont des figures réelles comme Joseph Kessel, Elsa Triolet et Martha Gellhorn — logés dans l’étrange château Faber-Castell. Ces professionnels, venus du monde entier, sont confrontés à l’horreur indicible des témoignages de l’Holocauste, tout en gérant leur propre vie dans une ville en ruine.
Le roman dépeint l’équilibre précaire entre la grande Histoire (la naissance du concept de « crime contre l’humanité », les frictions entre Alliés) et la petite histoire (les amours, les rivalités, la frénésie du reportage). C’est une reconstitution historique méticuleuse qui saisit l’ambiance unique de ces dix mois où la justice internationale a tenté de juger l’impensable.